Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples
Par Servane Huonig
A l’heure où nous bouclions le journal, nous apprenions avec tristesse le départ de notre ami Jean-Claude Derrien. Jean-Claude nait le 5 septembre 1939 à Pabu (22). Il passe les sept premières années de sa vie à Bégard. En 1948 le travail de son papa va le conduire au Havre où il fera sa scolarité et son apprentissage sur les chantiers de constructions navales. En 1957, premier embarquement dans la marine marchande en tant qu’électricien, cette première expérience le conduira à 18 ans à New-York et aux Antilles sur le paquebot Le Flandres. La police maritime le rattrape à Dieppe et le 15 octobre 1959, c’est le commencement de 25 mois de service militaire en pleine guerre d’Algérie. Il passera 25 mois à bord d’un escorteur. Le 14 janvier 1962 c’est enfin la quille et le retour dans la « Marchande », jusqu’en 1973. La Marchande qui lui fera faire plusieurs tours du monde, surtout le Pacifique, de Vancouver à New-York et les Amériques du Sud et Centrale. En 1973, il ouvre son entreprise d’électricien avec son épouse.
Début 1980, c’est le passage de flambeau à son fils Gurvan. Si c’est le début de la retraite, c’est surtout le prolongement de ses engagements dans le Mouvement Breton. Breton de cœur et de corps, enraciné dans la Bretagne de tous les combats. En 1983, il sera cofondateur de Radio Kreiz Breizh. Il sera très actif sur tous les fronts : Skoazell Vreizh, IDBE, Glenmor an Distro, l’UDB, puis le Parti Breton, la Redadeg… Peintre de la nuit, soutien du FLB et de ses prisonniers, il sera de toutes les manifestations de Nantes à Quimper en passant par Carhaix… Il soutiendra aussi les Bonnets Rouges… Bref, Breton de tous les combats : na gwenn, na ruz, breizhad hepken.
En 2017, après une épreuve familiale, JC retrouve la joie de vivre, la chaleur d'un foyer et l'amour de toute une famille auprès d'Adrienne. Il était heureux et souriant. Il restera dans toutes nos pensées.
Kenavo.
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Alphonse Samson (photo internet)
Alphonse Samson nous a quittés. Le Parti Breton, notre parti, dont il a été l'un des fondateurs, est dans l'affliction. Nous ne pourrons plus compter sur sa présence fraternelle. Présent, il l'a toujours été ; jamais, il n'a été avare en conseils éclairés lorsque nous avons été confrontés aux vicissitudes de la vie politique. Il a été présent pour nous remotiver quand le découragement nous menaçait. Jusqu'à ses derniers jours, il s'est soucié du devenir de ce parti si cher à son cœur. Patriote et militant breton de longue date, sincère et authentique – ainsi que le décrivent les nombreuses voix de tous horizons qui se sont faites entendre à l'annonce de son décès – Alphonse Samson a créé avec ses pairs, le Parti Breton, une structure adaptée aux réalités politiques et sociétales, répondant aux exigences de notre époque. Alors que nous en sommes désormais les dépositaires, comment mieux le remercier et honorer sa mémoire qu'en poursuivant le chemin sur lequel nous nous sommes engagés avec lui, jusqu'à atteindre le but ultime qui était le sien, qui est le nôtre : l'émancipation de la Bretagne.
Qu'il soit assuré, là où il est désormais, que nous n'abandonnerons pas… et que nous ne l'oublierons jamais. Merci Alphonse !
Michel Le Ferran
Fédération de Lorient du Parti breton
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Kervé Le Gwenn (Photo Twitter)
Alors qu'il venait de perdre un de ses membres fondateurs, Alphonse Samson, le Parti Breton a eu la tristesse de voir partir un autre de ses adhérents. En effet, notre ami Hervé Le Gwenn vient, à son tour, de nous quitter. Nous ne pourrons désormais que les associer dans notre mémoire : ils étaient d'ailleurs amis, et partageaient ces traits de caractères qui sont, peut-être, le dénominateur commun des adhérents du Parti Breton : authenticité, sincérité, dévouement. Ils ne faisaient pas de la politique dans l'espoir de bénéfices quelconques mais par idéal et fidélité à la Bretagne. Leur seule ambition était que la Bretagne et son peuple retrouvent les libertés qui lui ont été confisquées. Mais si nous perdons des fervents militants de la cause bretonne, nous perdons aussi, et peut-être surtout, des amis chaleureux avec qui nous avons partagé tant de moments de complicité.
Alphonse, Hervé, vous allez énormément nous manquer. Vous nous manquez déjà. Kenavo deoc'h, mignoned ker ! Rendez-vous au pays de l'éternelle jeunesse !
Thierry Jigourel
Skeudenn 7seizh.info
Bet ganet en Argol, e ledenez Kraozon, ez emouestl en emsav evit Breizh d'e c'hwezek vloaz. Hag eñ brezhoneger, e teuio da vout kelenner war an alamaneg goude studioù e Kemper, Brest ha Roazhon, el lec'h ma dapo e gCapes-Agreg war ar yezh-se. Ur wezh ha staliet e Sant Maloù, asambles gant e wreg Anne, er bloavezhioù 70, e voe dilennet er C'huzul-Kêr e-pad 25 bloaz.
Dalc'het em eus soñj, p'hon eus labouret a-gevret, da vare dilennadegoù Rannvro 1992, pa oamp e penn al listennoù "Breizh, ur bobl en Europa", eñ evit Aodoù-an-Arvor ha me evit Il-ha-Gwilun (ar wezh nemeti ma voe unanet an Emsav : POBL hag UDB, a-gevret gant Emgann ha Frankiz Breizh er stourm evit ar Vro), dalc'het 'm eus koun neuze eus un den reizh ha youlek, a c'helle bout reut a-wezhioù pa veze keloù eus e gealioù politikel eus an tu kleiz hag araogour. Ur Breizhad penn-kil-ha-troad avat, leal d'e vennozhioù, speredek ha pennek, n'en doa biskoazh diskroget diouzh e youl da zifenn e vro Breizh a-enep d'ar jakobinelezh kreizennour-se, hennezh hag a anaveze mat kevreadelezh Alamagn. Stourm a reas dizehan er C'huzul Rannvro (B4), adalek 2004 betek 2015 a-gevret gant ar re C'hlas.
Kenavo Herri, Breizhat kalet ha keneil kalonek.
Kas a ra Skipailh-kelaouiñ Dazont Breizh, e c'hourc'hemennoù a gengañv d'e wreg Anne ha d'e vugale Lena hag Erwan.
Yann Duchet
C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons assisté aux obsèques de l'abbé Anton ar Bars samedi 27 juillet dernier dans la belle église de Prat.
Anton était un abooné de notre journal, son intélligence, son érudition, sa joie de vivre, son sens de l'humour, son écoute et sa bienveillance nous manqueront.
Né le 12 octobre 1931 à Bourbriac (22), il fut ordonné prêtre le 29 juin 1959, en la fête de Saint Pierre et Saint Paul. Anton fut : instituteur à Pontrieux, professeur au petit séminaire de Quintin, de 1963 à 1968 vicaire à Ploubazlanec puis à Callac, de 1970 à 1987 respectivement Recteur : à Tréglamus, à Paule-Le Moustoir, à Plévin Tréogan et enfin à Prat, Cavan et Coatascorn. En 1999 il est au service de la paroisse Saint-Tugdual de Tréguier
C’est à Prat qu’il prit sa retraite en 1999, avec son frère l’abbé Arthur et sa sœur Antoinette.
Anton fut un ardent défenseur de la Bretagne et de sa langue. La « cause » lui était chevillée au cœur et au corps. La Bretagne lui doit beaucoup.
Breizh da Zont - L'Avenir de la Bretagne
Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples.
Revue bimestrielle