Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples
Bertrand Deléon
Notre chance, l’indépendance !
Extraits de l'interview de Bertrand Deléon reccueillie Thierry Jigourel
Bertrand Deléon est enseignant, Directeur de Skol Diwan Gwened, l’école, non pas « privée », mais bien de service public – la seule vraie école de service publique en Bretagne- contrairement à l’école de l’Etat. Bertrand s’est engagé depuis des années dans le combat pour la liberté de la Bretagne. Membre depuis 2009 de Strollad Breizh/Parti Breton, il a déjà mené des campagnes locales sous les couleurs du parti indépendantiste qui entend rassembler les bonnes volontés en dehors des extrêmes idéologiques. L’échec des négociations engagées avec Christian Troadec en vue de constituer une liste bretonne unitaire pour les élections « régionales » de décembre l’ont incité à monter la liste « Notre chance : l’indépendance ». Sans doute les exemples écossais et catalan, ces nations européennes qui n’ont plus peur de prendre leur destin en main, l’ont conforté dans sa décision. Cette liste est soutenue désormais par le Parti Breton qui s’est retiré des négociations avec le Mouvement Bretagne Progrès de Christian Troadec et qui n’a pas cédé aux clins d’œil appuyés de Marc Le Fur aux «régionalistes » non situés à gauche...
Tu as déjà, à plusieurs reprises, monté et dirigé des listes indépendantistes, notamment aux municipales et départementales à Vannes. Quelles leçons en retires-tu ?
L’idée avance car elle est enfin proposée, sans détour et de manière systématique. Vannes est certainement l’un des territoires les plus difficiles pour avancer sur cette question. Je veux montrer que si c’est possible de présenter une liste indépendantiste ici, c’est possible partout et pour chaque suffrage. Je n’ai jamais été autant reçu chez l’habitant, toutes catégories sociales confondues, depuis que le débat est nettement posé. L’indépendance ne fait pas moins de voix que les candidatures régionalistes contrairement à ce que l’on peut entendre. Les seules différences, et elles sont encourageantes, sont que nos candidatures suscitent des débats passionnés, et qu’en face, chaque formation politique devient au minimum régionaliste en réaction à notre présence.
Pourquoi créer une liste indépendantiste, alors que le paysage semble déjà saturé avec la liste MBP/UDB, une liste Le Fur/AFB//Breizh Europa, une liste Breizhistance qui se retrouveront comme cautions «régionalistes » sur les listes des grands partis jacobins ?
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Nos candidatures vont dans le sens de l’autodétermination de la Bretagne, ça élève considérablement le débat et sort la campagne politique des cadres franco-franciliens. De là, nous arrivons à un paysage politique similaire à ce qu’ont connu les Écossais, les Catalans, les Basques… c’est-à-dire une régionalisation des formations politiques françaises, l’apparition d’un front provincialiste dissident des partis français – c’est la liste de Christian Troadec – et une ligne politique en accord avec ses principes et sans contradictions, la nôtre, qui pourra être perçue comme l’aboutissement d’un cheminement idéologique dans l’électorat. En somme, nous avons d’ores-et-déjà une liste bretonne avec des visées européennes et trois listes régionalistes (PS avec Paul Molac, «Les Républicains » avec Marc Le Fur, Caroline Ollivro et Jean-Jacques Page, et le MBP de Christian Troadec qui, s’il ne siège pas à Paris, annonce clairement en premier point sur son site, des valeurs « dans le cadre de la République Française »).
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Breizh da Zont - L'Avenir de la Bretagne
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Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples.
Revue bimestrielle