Un État totalitaire

L'éditorial de Thierry Jigourel

[photo] palais présidentiel Français (c) Wikipedia Certains, habitués à la propagande permanente d’un Etat qui depuis longtemps ne fonctionne que pour lui, pourront être surpris par l’utilisation de ce terme. La France n’a-t-elle pas « inventé » LA république ? N’est-elle pas LA mère de toutes les libertés ? Voire... Car cette même République, proclamée à Paris voici un peu plus de deux siècles, fut aussi capable de supprimer le droit de vote des femmes, acquis sous l’Ancien Régime dans certains votes et dans certaines circonstances, et d’instituer la loi Le Chapelier qui interdisait toute forme de syndicat et ouvrait en grand la porte à l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Quant au droit de vote, sous cette République fondatrice du mythe français, il était censitaire, c’est-à-dire réservé aux riches. Et la loi du 24 février 1793 qui proclamait la levée des 300 000 hommes en exemptait tous les fonctionnaires quelque peu gradés. C’est de l’Histoire ? Sans doute.

Mais ce sont les fondamentaux d’un Etat qui chausse les bottes de la monarchie absolue en faisant passer les vilaines vessies totalitaires pour de jolies lanternes démocratiques. A preuve ? Cette réforme territoriale passée aux forceps, sans même que nos gouvernants n’aient songé à interroger les peuples sur leur devenir. A preuve ce refus d’écouter les Bretons sur la réunification ou les Alsaciens sur leur rejet d’une fusion dans un grand Est technocratique. Mais encore, cette réforme territoriale qui, une fois de plus, laissait le peuple de côté, le bornant dans un rôle de figurant totalement dépourvu de sa souveraineté pourtant proclamée. Les députés PS, menacés de perdre l’investiture de leur parti, en cas de refus d’obéissance à Manuel Valls, furent interrogés pour la forme. Mais avec cette loi Macron, et l’utilisation du 49-3, l’Etat français montre son vrai visage, celui d’un système rigide et autoritaire qui, lorsqu’il craint que le peuple ne s’incline pas devant ses caprices, passe en force, sans même consulter la «représentation populaire». Avec, au final, une grosse, une énorme entaille, dans le discours officiel qui prétend que les lois et les dispositions doivent être uniformes sur tout le territoire « national ». L’institution de zones où le travail est autorisé le dimanche et d’autres où il est interdit, n’est pas stupide en soi. Mais dans un pays démocratique, ces décisions sont prises par les populations après consultation. Et non par l’Etat central.



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