Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples
La Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 stipule expressément le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », c’est-à-dire, très précisément le droit des peuples à l’autodétermination. Un droit au nom duquel, du reste, la France fit hargneusement la guerre à la moitié de l’Europe de 1914 à 1918. Officiellement pour le droit des Tchèques , des Slovaques , des Serbes et autres Croates à sortir de l’Empire austro-hongrois ... en réalité pour démembrer la maison des Habsbourg et se constituer des républiques ou des royaumes- satellites et vassaux, puisque le droit qu’elle réclamait pour les Tchèques , elle le refusa aux Alsaciens comme aux Irlandais.
Et voilà que ce qui était valable hier, qui était louable avant-hier, deviendrait condamnable ? Que l’aspiration des peuples à la liberté, au XIX e siècle , Polonais , Grecs ou Irlandais, deviendrait aujourd’hui un crime de lèse-majesté ?
Le roi d’Espagne a beau jeu d’affirmer que le référendum d’autodétermination du peuple catalan est anticonstitutionnel. Quelles valeurs ont donc de telles affirmations ? Pour la communauté internationale, elles ne devraient en avoir aucune. Imagine-t-on une seconde la France soutenir une Constitution qui mette les partis communistes hors la loi ? A l’inverse, la constitution de l’ex République Fédérative de Yougoslavie reconnaissait expressément le droit de ses républiques fédérées à quitter la fédération après consultation de la population. Ce que firent Slovènes et Croates, puis Bosniaques, en 1991. Cela n’empêcha nullement la France, à l’époque, de soutenir avec enthousiasme et conviction Slobodan Milosevic, ses tueurs sanguinaires et tous les « unionistes » serbes. Au nom de la sacro-sainte unité des Etats et de la lutte contre le «séparatisme ». La France, alors, s’était tue devant les massacres perpétrés par les tchetniks sur les populations civiles de Krajina. Comme elle se tait aujourd’hui devant les violences extrêmes commises par l’Etat espagnol sur des populations civiles désarmées et devant le discours aux nauséabonds relents franquistes du despote enténébré d’un royaume vermoulu et décadent. Mais d’où vient que les responsables français, dont la bouche dégouline des « valeurs républicaines », choisissent toujours de soutenir les régimes les plus criminogènes et les moins démocratiques ? Et d’où vient qu’aux républicains écossais ils préfèrent la reine d’Angleterre, qu’aux républicains flamands, ils préfèrent le roi des Belges et qu’aux républicains catalans , basques ou galiciens , ils préfèrent le roi d’Espagne , l’héritier d’une famille qui se fit durant des décennies complice du sinistre général Franco ? N’est-ce pas précisément parce que ce qu’ils baptisent pompeusement « valeurs républicaines » n’est en fait que le cache-sexe des valeurs de la monarchie absolue ? En d’autres termes, la sanctification de l’Etat ?
Oui, à la légalité stricte, celle de l’Etat espagnol, les responsables français, comme ceux de l’UE, habituellement si prompts à décréter le Bien et le Mal, et subitement frappés d’un étrange mutisme, seraient avisés de préférer la LEGITIMITE, celle du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
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Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples.
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