PENNAD STUR de Thierry JIGOUREL                                                                                                     

Corse, la longue marche vers la Liberté

 Les autorités de « LA «  République, par la voix du président du dernier Etat centralisé d’Europe de l’Ouest, ont, le mois dernier, en Corse, montré, une fois de plus leur mépris de la démocratie et de la sanction des urnes, et leur préférence pour les postures idéologiques. Après un «hommage» au préfet Erignac en forme de culpabilisation de la population en général et du mouvement pour la liberté en particulier, l’homme qui, comme Louis XIV, gouverne par ordonnances, a fait un discours, marqué par la haine et l’arrogance. En évitant soigneusement l’hémicycle de l’Assemblée Territoriale, pourtant symbole de la démocratie insulaire et de la démocratie tout court, il a montré le mépris de l’Etat pour les urnes, dès lors que les résultats ne lui conviennent pas.

Au terme d’une visite qui aura revêtu l’aspect d’une mise en garde et d’un rappel musclé à l’ordre «républicain», M. Macron, en parfait représentant de la technostructure parisienne, n’aura rien lâché à une population qui a voté, aux dernières élections territoriales de décembre dernier, à plus de 75 % pour les autonomistes de tous bords, et dont une petite minorité seulement se satisfait de la situation institutionnelle actuelle. Refus de toute discussion sur l’avenir institutionnel de l’île et sur l’autonomie réclamée par l’ensemble des Corses, refus de la prise en compte d’un statut de la langue corse, refus d’un statut des résidents, refus du rapprochement de prisonniers à qui l’Etat français va jusqu’à refuser le statut politique. Comme dans les pires dictatures. Mépris affiché, exprimé et réitéré vis à vis des principaux élus de l’île. Un comportement digne de satrapes asiatiques et des systèmes totalitaires, pourtant salué comme une « attitude de fermeté » par une presse aux ordres unanime. Il est vrai que l’ensemble de cette presse veule et intellectuellement très limitée ne vit que grâce et par les subventions d’Etat. Comme dans les systèmes totalitaires, une fois encore.

Ce que la population - il est devenu ubuesque depuis les victoires répétées des patriotes corses de qualifier les autonomistes de « minoritaires » - réclame, a pourtant été accordé, et depuis longtemps à toutes les îles de Méditerranée, faisant désormais de la Corse une tragique et lamentable exception. Chypre, avec ses 9000 km2 et ses 838 000 habitants, s’est émancipée du Royaume-Uni en 1960. Malte, avec ses 446 000 habitants et ses 316 km2, est indépendante depuis 1964. L’archipel des Baléares, avec ses 5 000 km2, et un peu plus d’un million d’habitants, est une communauté autonome d’Espagne depuis la fin du régime franquiste. En Italie, la Sardaigne, toute proche de la Corse, et la Sicile jouissent d’un statut d’autonomie depuis 1946 et la Constitution démocratique de la République italienne. Mais il est vrai qu’en France, les autorités de «la » République préfèrent la centralisation digne des régimes franquiste ou mussolinien, à la devolution  des pouvoirs et des compétences. Le soutien affiché par M. Macron au nostalgique du franquisme Rajoy et au roi d’Espagne, contre les républicains catalans, en automne dernier, l’a une fois de plus démontré.



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