Marcel Courtial, dit Maël,

nous a quittés

le 21 février 2021

dans sa 88^ème année

 Ardent militant breton, il fut correspondant de notre journal « L’Avenir de la Bretagne », membre du MOB et de Strollad ar Vro. Originaire de Seine et Marne, il découvre sur son lieu de travail aux usines Citroën, la persécution subit par les Bretons et s’intéresse alors à leurs combats allant jusqu’à en épouser la cause.

Dans les années soixante, avec Jean Kergren et trois autres jeunes Bretons de Paris, Erwan Nicol, Hervé Gilbert et Jean-Claude Le Normand, ils ont l'idée de faire fabriquer un macaron pour automobiles portant le sigle "Bzh", abréviation de Breizh (Bretagne). Le succès de cette initiative est tel que le gouvernement la considère bientôt comme une provocation ! Les automobilistes qui l’arboraient sur leur voiture étaient poursuivis.

Dans les années 1967-1968, quelques automobilistes font l'objet de poursuites. Les avocats de la défense s’attellent alors à démontrer l'illégalité de l'arrêté ministériel. L'association bretonne Sked qui édite le sigle forme un recours contre l'arrêté abusif, soumis au Conseil d'Etat. Début 1970 les Bzh se multiplient à l’infini ! En signe de protestation, des milliers de sonneurs de biniou l’arborent aux fêtes de Cornouailles sur le bras gauche ! Le combat du Bzh est gagné. Depuis, le succès du Bzh ne s’est jamais démenti et fait partie de nos symboles au même titre que le Triskèle.

Début des années 1980, Maël Courtial s’éloigne du Mouvement Breton et se consacre à la vie de sa commune natale, Champigny, dont il deviendra et restera conseiller municipal jusqu’à son décès.

Nos pensées vont à sa famille et en particulier à son épouse bretonne Thérèse.

Remerciements à Ronan, son fils, pour ses précieux conseils à la rédaction de cet article. Crédit photo et bibliographie : « La révolution bretonne » de Ronan Caërléon aux éditions Brittia.

 Georges Cadoudal

s'en est allé aussi

 C’est un autre grand homme passionné et de convictions, à l’esprit jeune et rassembleur qui nous a quittés le 13 juin.

Georges Cadoudal était un sonneur de biniou-braz né en 1929 à Magoar. Membre fondateur du bagad Bourbriac, Georges Cadoudal en a été le penn-soner de 1953 à 1964. Avec Étienne Rivoallan, ils ont été trois fois sacrés champions de Bretagne des sonneurs de couple à Gourin (56), de 1958 à 1960. Ils formèrent un couple de sonneurs qui participa activement au renouveau de la musique bretonne d'après-guerre.

Georges Cadoudal a également remporté ce prix en 1961 aux côtés de Daniel Philippe.

Son engagement était global et on le retrouvait dans la défense de l’agriculture paysanne, les combats écologistes… On le retrouvait dans toutes les manifestions et en particulier à Nantes. Actif dans la vie locale, il s’était engagé pour le maintien de l’hôpital de Carhaix.

En août 2018, il avait reçu le collier de l’ordre de l’Hermine à Lorient lors du Festival Interceltique.

 Servane Huonic