Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples
Editorial de Tiherry Jigourel
LES COMBATS A VENIR
Il pleut sur la Bretagne bleue en ces derniers jours d’un été qui aura été plutôt médiocre. Et il vient en ma mémoire une très belle chronique de Xavier Grall publiée dans le Monde et intitulée sobrement Eloge de la pluie. C’est le moment de la rentrée. Et après avoir dansé et chanté tout l’été, les Bretons, ceux qui travaillent et ceux qui se battent, ceux qui parfois font les deux, vont reprendre le collier. En la matière, il y a beaucoup à faire. Presque tout encore. Il y aura encore des combats, des coups et des larmes pour nous. Des espoirs soulevés puis trahis. Et des promesses, comme toujours non tenues, de la part de l’Etat français, de ses thuriféraires, de ses serviteurs et des croyants en ce qui tend à devenir une religion. Non une religion d’Etat, mais une religion DE l’Etat. Des combats s’annoncent, qui seront très chauds et pour lesquels nos adversaires- de l’extrême droite à l’extrême gauche dont les discours nationalistes français et antirégionalistes se rejoignent- seront nombreux, vindicatifs et comme d’habitude, d’une mauvaise foi exemplaire. Soyons prêts à les mener, pour notre dignité et pour le pays. Car comme disait Guillaume d’Orange : «il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Un automne chaud, après un été froid. Une manifestation le 24 octobre, à Carhaix, pour réclamer le retour au pays de notre «Ulster» nantais. Le combat n’est pas gagné d’avance tant les possibilités démocratiques de consultation populaire ont été réduites par le gouvernement Valls. Et puis, cette perspective, enfin, de ratification puis d’application de la Charte Européenne des Langues régionales et minorisées par le gouvernement d’une République que forcément, le monde entier nous envie... Un acte fort, important, qui signifierait un réel progrès au sein du dernier pays ultra centralisé d’Europe, mais qui, lui aussi, est loin d’être acquis. Il faudra pour que le gouvernement puisse ratifier - et encore a minima (39 points sur les 98 que comporte le document), que les trois cinquièmes du Congrès réunis à Versailles votent oui. Là où une vraie démocratie se serait satisfaite de 50 % et une voix ! Soyons prêts, en décembre, lorsque se réunira le Congrès français, à descendre dans la rue faire valoir cette juste revendication. A en juger par l’agitation qui règne déjà dans les officines jacobines et chez les gardiens de la religion de l’Etat, on prévoit déjà que le combat sera âpre et difficile.
Breizh da Zont - L'Avenir de la Bretagne
Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples.
Revue bimestrielle