Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples
Par Erwan Fouéré
Pendant que l’Union Européenne reste prisonnière du BREXIT, nous ne pouvons pas oublier qu’au sien de cette même Union, il y a des prisonniers politiques victimes d’un système de droit qui ne reflète pas la justice. En effet, des membres de l’ancien gouvernement catalan qui avaient organisé le référendum sur l’indépendance de la Catalogne il y a maintenant plus d’un an, restent en prison. D’autres, dont l’ancien Président du gouvernement catalan destitué, Carlos Puigdemont, qui est en exile en Belgique, et l’ancien Ministre de l’Education, Clara Ponsati, en exile en Ecosse, ne peuvent pas retourner en Catalogne sans craindre d’être également incarcérés. Leurs « crime » selon le Tribunal constitutionnel espagnol est d’avoir violé l’article 2 de la Constitution qui prévoit l’unité indissoluble de l’Etat espagnol. Le procureur du gouvernement demande, pour les inculpés, une peine de minimum 17 ans de prison pour rébellion.
Pendant ce temps, les forces de l’ordre, qui avaient utilisé contre les supporteurs de l’indépendance des méthodes de violences rappelant les temps de l’ancien dictateur Franco, n’ont reçu aucune punition.
Avec l’élection en juin dernier du nouveau Premier ministre Pedro Sanchez du Parti Socialiste, qui a remplacé Mariano Rajoy du Parti Populaire, on avait espoir d’une ouverture d’esprit et d’un début de dialogue entre le pouvoir central de Madrid et les autorités catalanes. Des deux cotés il y avait une volonté exprimée de faire un effort afin de trouver une solution. Le Premier ministre espagnol s’était même dit prêt à accepter des améliorations au statut de la Catalogne afin de renforcer l’autonomie dans divers secteurs. Mais depuis quelques semaines, le ton de Madrid a durci et les espoirs de trouver un accord s’amenuisent. Est-ce à cause des élections législatives prévues en 2020 (mais qui pourrait être anticipées) ? Si c’est là la raison, la Catalogne ,une fois encore, en sort perdante a cause des exigences purement politiques du pouvoir central de Madrid.
Mais pendant ce temps, des Catalans de bonne foi qui n’avaient jamais prêché la violence restent en prison et d’autres en exil. Toutes les tentatives pour porter plainte auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme ont échoués à cause du refus de la Cour constitutionnelle de l’Espagne de traiter ces plaintes. Huit appels restent ainsi bloqués devant cette Cour constitutionnelle. Tant que la Cour espagnole n’aura pas entamé les procédures nécessaires, tout recours devant la Cour européenne restera bloqué. Encore un autre exemple où les autorités judiciaires en Espagne n’échappent pas aux pressions du gouvernement.
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