La campagne meurtrière de Poutine continue

 Par Erwan Fouéré

Après l’Ukraine, c’est la Moldavie et la Géorgie qui sont en ligne de mire. L’image qui a fait le tour du monde le 8 mars, journée internationale de la femme, fut cette jeune femme à Tbilissi brandissant le drapeau européen contre les attaques répétées des forces de l’ordre géorgiennes qui cherchaient à éliminer toutes les manifestations contre le régime actuel.

 La raison qui avait incité la population à manifester massivement dans les rues de la capitale fut ce projet de loi qui aurait imposé une classification “d’agents étrangers” à toutes les organisations non-gouvernementales recevant au moins 20 % de leurs fonds de l’étranger. Il ne faut pas chercher loin pour découvrir la main du président Poutine derrière cette tentative contre la société civile. Une loi similaire fut adoptée en Russie en 2012 qui a mené à une campagne de dénigrement envers tous ceux qui osaient critiquer le régime de Poutine et à la fermeture de nombreuses organisations et médias. Mais la stratégie de Poutine va bien plus loin : il cherche par tous les moyens à empêcher la Géorgie de se rapprocher de l’Union européenne. Rappelons que la Géorgie est déjà liée à l’UE par son Accord d’Association et de Zone de libre-échange signé en 2014 et entré en vigueur en 2016. L’UE a également prévu de lui accorder le statut de pays candidat dès que la Géorgie aura mis en place une liste de reformes liées à l’indépendance judiciaire, à des élections libres et démocratiques et à la protection des droits fondamentaux ; en somme tous les droits qui font peur à Poutine. C’est donc une lutte des forces de la démocratie et de la liberté contre celles qui veulent imposer un régime autoritaire et anti-démocratique. Déjà en 2008, Poutine avec son invasion de la Géorgie, avait tenté de forcer la main du gouvernement de l’époque. Malgré toutes les menaces et actes de subversion depuis, la grande majorité de la population reste fidèle à l’option de rapprochement avec l’Europe et à l’adhésion future à l‘UE. Grace à son activisme, le projet de loi a dû être retiré ; une victoire pour le peuple.

 La Moldavie

C’est le même scenario qui se joue en Moldavie où une petite minorité soutenue par Poutine cherche à saboter les efforts du gouvernement pro-européen de mettre en place les réformes nécessaires pour son adhésion à l’UE.

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