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Luce Loyant, une vie vouée à Dieu et à la Bretagne

Publiée le 28 novembre 2024

Luce Loyant, une vie vouée à Dieu et à la Bretagne

 

Luce Loyant vient de décéder quelques semaines avant de célébrer ses 100 ans, après une vie totalement vouée à la Bretagne. Elle est partie discrètement, en ce 29 octobre 2024, quelques jours avant la Toussaint, comme la petite dame qu’elle a toujours été et qui partout se faufilait sans se faire remarquer.

Luce Loyant L'Avenir de la Bretagne

                                                       (Photo Efflamm Caouissin)

 Ceux qui ne la connaissaient pas se demandaient qui elle était, car elle était de toutes les fêtes bretonnes, de toutes les manifestations, de tous les événements. Dans le milieu breton, presque tout le monde la connaissait pourtant, car elle avait la Bretagne chevillée au corps. En 2009, toujours vaillante à 95 ans, elle avait encore participé à la finale vannetaise des éliminatoires du Kan ar Bobl qui s’était déroulée à Caudan.

Elle était la fille de Job Loyant, compagnon de route de Camille Le Mercier d’Erm à la création du premier PNB en 1911. Ne parlant pas très bien le breton mais le comprenant parfaitement depuis son enfance à Nantes, elle avait tardivement pris des cours pour parler couramment la langue qu’elle chérissait tant. A tel point qu’elle avait bien fait parler d’elle dans les médias lorsqu’en 2014 GDF lui avait refusé un chèque rédigé en breton.

 Brezhoneg e peb lec’h !

Mais pas seulement, car elle était totalement tournée dans cette dimension Feiz ha Breizh. La foi en Dieu et la Bretagne avaient bonne place en son cœur, qui ne s’en est jamais départi même lorsqu’elle a rejoint sa maison de retraite en Loire-Atlantique. Feiz, pour elle, Sœur Claire-Joseph de son nom de religieuse au sein de la Congrégation des Petites Sœurs de St François d’Assise, au service des autres, en tant qu’infirmière. Breizh également pour elle, Luce Loyant, militante d’une Bretagne ardente.

En effet, toute jeune déjà, avec Madeleine, sa sœur, elles étaient de grandes promotrices du journal Ololê, travaillant à sa diffusion. Elle avait également épaulé les débuts d’Ar Gedour. Elle soutenait aussi les écoles Diwan et avait adhéré à de nombreux mouvements bretons depuis la fin de la guerre. Non par adhésion directe à la totalité des idées mais parce que pour elle, la Bretagne comptait avant tout : na gwenn, na ruz… Breizhad hepken !

Tu te battais, Luce, evit Breizh et tu la soutenais au-delà de toute barrière !

 Efflamm Caouissin (Ar Gedour)


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