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Tragédie shakespearienne
Le résultat du référendum au Royaume-Uni a eu l’effet d’une bombe dans le monde entier. La surprise a même été partagée par les dirigeants de la campagne pour que le pays quitte l’Union Européenne, qui ne s’y attendaient pas. L’impact sur les marchés a été immédiat, avec la chute de la livre sterling à son niveau le plus bas depuis 31 ans. L’impact sur la classe politique, en particulier les partis Conservateurs et Travaillistes, continue à se faire ressentir avec des conflits internes et un désarroi généralisé. Tous les éléments qu’on associe plus facilement à une tragédie shakespearienne sont présents dans les retombées de ce référendum : chantages, conspirations et assassinats politiques continuent à se faire ressentir dans les couloirs de Westminster. S’adjurant à cela les fortes chances d’un nouveau référendum sur indépendance de l’Écosse, il ne serait pas une exagération de penser que le résultat de ce vote du ‘BREXIT’ marque la fin du Royaume-Uni tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La campagne menée par les dirigeants du ‘BREXIT’ a joué à plusieurs niveaux sur les émotions de la population plutôt que sur une approche objective du choix devant l’électorat. Ils ont catégoriquement refusé de prendre en comptes tous les avertissements sur les retombées d’un départ de l’UE présenté, tant par les experts économiques que par les personnalités politiques tels que Barak Obama ou Angela Merkel. Les questions liées à la notion de souveraineté, au rejet de la ‘bureaucratie non-élue de Bruxelles’ et l’impact de l’immigration sont les thèmes qui ont été évoqués sans cesse durant toute la campagne. En particulier, des craintes exagérées sur les effets de l’immigration qui ont été répétées à maintes reprises par les dirigeants tels que l’ancien Maire de Londres, Boris Johnson, le Secrétaire de l’Éducation dans le gouvernement sortant de David Cameron, Michael Gove et le chef du parti populiste de droite UKIP, Nigel Farage, ont eu pour résultat de renforcer les sentiments xénophobes et d’intolérance, surtout dans les villes de l’Angleterre profonde. Le nombre d’attaques et d’insultes dirigées contre la communauté polonaise, entre autre, a augmenté sensiblement depuis le vote, et ce, malgré la contribution importante que ces communautés apportent à l’économie britannique.
L’irresponsabilité de ces personnalités politiques a été clairement affichée sur leurs visages au lendemain du vote - cherchant à peine à masquer non seulement leur surprise mais également le fait qu’ils n’avaient aucune idée sur la suite. La légèreté de Boris Johnson, qui est parti jouer au cricket le jour suivant le vote au lieu de rassurer la population après ce séisme historique, démontre le manque de sérieux de ce personnage et de son entourage.
Erwann Fouéré
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