Evit Breizh dizalc’h en Europa ar pobloù
Pour une Bretagne libre dans l’Europe des peuples
Un projet de loi imaginé dans les incantations et les grands-messes ultranationalistes françaises qui ont suivi les attentats du 13 novembre 2015 vient d’être approuvé, le 9 février dernier, à l’Assemblée Nationale française par des députés de droite et de gauche, pour une fois capables de surmonter les clivages idéologiques. Il vise à déchoir de sa citoyenneté, baptisée «nationalité», un citoyen français qui se livrerait sur le sol «national» à des actes de terrorisme. Sans préciser bien évidemment la nature de ces actes, ni l’idéologie qui les guide. Si ce projet, tel qu’il est actuellement, est validé par le Sénat puis par le Congrès, il pourra, demain, être utilisé comme une arme très efficace contre les militants bretons, corses ou basques. Attention, danger !
Ainsi donc, 162 députés français sur 310 ont voté, le 9 février dernier, le projet de révision constitutionnelle présenté par un gouvernement dont le chef, Manuel Valls, ne cesse, de manière compulsive et obsessionnelle, de hurler à la «patrie en danger». Comme aux meilleurs temps d’un nationalisme français qui préparait activement la guerre de 14, en imprimant dès 1904, des affiches de mobilisation générale. Le problème n’est pas, bien évidemment, la lutte contre le terrorisme, dont on a d’ailleurs vu les pitoyables résultats dans un Etat plus préoccupé à réprimer les délits d’opinion ou les infractions au code de la route, que de protéger ses populations. Quoi que, justement, certaines associations de victimes commencent à montrer du doigt les incompétences et les dysfonctionnements d’une police plus présente sur les routes pour faire du chiffre qu’aux abords des lieux sensibles... Le problème est dans les termes mêmes choisis pour tirer les sonnettes d’alarme. Valls et ses confrères veulent-ils protéger les gens, les innocents qui tombent sous les balles de tueurs psychopathes ou fanatisés -le terme à la mode est «radicalisé »- ? Pas le moins du monde. Ce qui leur importe, à les entendre, c’est de lutter contre «ceux qui attaquent la Patrie» ! .../...
Thierry Jigourel
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Breizh da Zont - L'Avenir de la Bretagne
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